Afin de vaincre ensemble le traumatisme que vous avez peut-être osé partager avec moi (voir post précédent, âmes sensibles s'abstenir), nous allons reprendre le cours normal des choses. Et pour honorer ce blog qui se veut "mégaconnecté à la société", nous nous abandonnerons cette fois, à parler de littérature. (ce choix n'est pas anodin après le dernier post, il fallait frapper fort, comme on dit)
D'ailleurs ça fait presque 24h que cela s'est produit... et si Jack Bauer n'a besoin que de ce laps de temps pour triompher du mal à coup de revolver, nous n'en avons pas besoin de plus, avec pour seule arme, des livres.
Le livre qui me tient à coeur en ce moment est celui de Tarun J. Tejpal: "Loin de Chandigarh". Journaliste d'investigation en Inde, Tejpal dans ses heures perdues n'a écrit qu'un livre... mais quel livre:
"La liberté de ton, d'images, le désir qui parcourt ces 700 pages, de l'extase physique à la transe de l'écriture, et puis ce contact, direct, vécu, drôle, avec la société indienne ont saisi les lecteurs indiens tout d'abord puis occidentaux." Le Temps, 22 sept 2007
Je ne raconterai pas l'histoire, ni même une synthétique synthèse ambigüe et métaphorique. On ne mâche pas le poulet dans l'assiette d'autrui avant même qu'il l'ait goûté. (why did I choose the chicken, don't ask) Je me contenterai de vous relater deux vérités que j'ai retenues parmi d'autres:
1) Quelques fois, cela vous est peut-être déjà arrivé d'avoir l'impression de jouer la comédie. De faire un numéro sur scène en pensant que votre vraie vie est ailleurs, votre vraie vie c'est autre chose. Pour ceux qui seraient particulièrement sujets à cette impression, l'auteur nous dit qu'à la fin on a rien. Ni les jours qu'on a traversés sans être vraiment là, ni les jours qu'on croyait à venir.
2) L'auteur fait une analogie entre la vie dans une entreprise et un jeu indien appelé poteau de malkhamb. Imaginez un grand poteau avec au sommet un trône accueillant le roi du belvédère. Le but du jeu est de s'approcher le plus possible de l'homme qui trône en haut. Mais voilà, tout le monde y va en même temps, se donnant des coup de savates sur la tête pour faire tomber les autres... pendant que le roi en haut, balance de temps en temps de la graisse sur le mât...sympa non?
Je vous laisse méditer sur cela... et si ça vous tente, me conseiller un livre qui vous a plu.
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